samedi 4 octobre 2014

Les hommes sont des connards #1 d'une longue série...



Je pense que la palme du connard aurait pu être décernée ce soir au charmant jeune homme avec qui j'ai passé la soirée.
J'ai, comme tous les célibataires modernes, un compte sur le merveilleux site de rencontres "Adopte un Mec", le supermarché des femmes (hard discount hein, on est pas dans du Leclerc ou du Champion, non, non, c'est plutôt du Dia ou du Liddl, bref). J'ai donc un compte adopte et il y a une dizaine de jours j'ai fait la connaissance d'un jeune homme, sur le papier parfait (comme d'hab), appelons-le Arnaud: grand, brun, bonne profession, sympa, drôle... Première rencontre dans un bar du 18eme, il paye la première tournée de bière (un peu lent a sortir les sous, j'ai supputé une petite radinerie: 1er gloups mais il faut laisser sa chance au produit!). Bonne discussion, drôle, beau, intéressant. 2ème tournée, je me sens obligée de payer, d'ailleurs ça semblait assez évident pour lui (soupçon de radinerie confirmé, 2ème gloups). On discute, tout se passe bien, 3ème tournée il paye (faut pas déconner, c'est normal, 1er RDV c'est le mec qui paye). 

A la 3ème bière Mr se sent suffisamment à l'aise pour m'embrasser, et il faut dire ce qui est le baiser était parfait. 

Il propose d'aller chez lui, je décline (ne jamais coucher le 1er soir), et chacun rentre chez soi. 
Après cette soirée, SMS tous les jours, cafe le lundi suivant en journée car ayant les enfants je ne suis quasi jamais dispo le soir. Il part a Amsterdam le mardi, RDV est fixé à vendredi, jour de son retour, et donc aujourd'hui!

Là je me dis, c'est le 3ème RDV ma fille, tu vas y passer: épilation complète, séance d'UV, maquillage au top, brushing, en avant Guingamp! On va au resto, très sympa, et on décide d'aller chez lui: 1ère erreur, je n'irai plus jamais chez un mec, c'est chez moi ou rien. On arrive chez lui, on papote, puis on se retrouve sur le canapé et les corps s'échauffent. Là, arrive le moment que je redoute le plus: le dégrafage de soutient gorge...comment expliquer, sans dramatiser, à cette personne que je ne connais quasiment pas, que je sors de 2 cancers du sein, et que par conséquent je ne suis pas prête a ce qu'ils soient touchés ou vus... Et bien il faut se lancer, donc je me lance! Et là, gros froid, je le sens très gêné, mal à l'aise, distant, froid... L'horreur. Je me sens, d'une seconde à l'autre, rejetée, pas désirable, jugée, je me sens malade à nouveau. Je me sens d'un coup très, très seule. Il tente de dire quelque chose de gentil mais très maladroitement, et on n'y croit pas du tout. Il propose d'aller se coucher. Dans le lit, malgré les 2 couettes aucune chaleur ne se fait sentir, c'est glacial, chaque geste est forcé. Je me sens genee, humiliée, ridicule, rabaissée, jugée pour une maladie que je subis, que j'ai subis mais qui en aucun cas ne me caractérise. Je ne suis pas mon cancer, je ne me définie pas par mon cancer.
Néanmoins dans ce grand lit, la tension est palpable. Je me sens seule au monde. Que faire? Restée là allongée auprès de cette homme que je ne connais pas ou partir? 
Je suis partie, la tête haute, il était hors de question que je reste un instant de plus dans cet endroit. Il a bien essayé un "nan mais reste attends tu vas partir comme ça..."forcé et poli mais en réalité mon départ l'arrangeait largement. 
Ce garçon qui se croit homme, m'a donc laissée partir seule à 3h30 dans la rue, traverser tout le 18eme a pied seule. Il avait sa voiture garée en bas de chez lui, le minimum aurait été de me raccompagner.
Un goujat, en gros un connard!
Alors vas chier connard!!

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